Musique au château
Collège Château-Rance
70360 Scey-sur-Saône
Séquence "Musique et nouvelles technologies" (1)
Les ancêtres du synthétiseur
L'orgue d'église est composé de tuyaux (comme une énorme flûte de Pan) et de registres ou "jeux" qui correspondent à des sonorités spécifiques : flûte, trompette (l'imitation n'est pas réaliste). Un orgue comporte de 1 à 6 claviers et un pédalier. Ici la fameuse Toccata et Fugue de Bach en ré mineur est interprétée par une organiste polonaise dans une salle du Japon sur un orgue alsacien.
L'orgue Hammond a été inventé par Laurens Hammond dans les années 30. A l'origine, il était destiné à remplacer les orgues à tuyaux. Depuis, le jazz, le rock, le reggae notamment l'ont adopté. Il est composé de 2 claviers et d'un pédalier. Le son est amplifié sur des hauts-parleurs rotatifs (des cabines Leslie) qui lui donnent une vibration caractéristique et des effets d'accélération et de ralentissement.
On peut l'entendre chez Deep Purple, Pink Floyd, Bob Marley… et pour la leslie rapide, c'est ici entre 3 mn 05 et 3 mn 18.
Les Ondes Martenot ont été inventées par Maurice Martenot en 1928. Le son est modulé par un clavier ou par un anneau glissant le long d'un fil permettant les effets de glissando. Sa sonorité a intéressé des compositeurs comme Olivier Messiaen, mais aussi les groupes Radiohead, Muse, Gorillaz et le chanteur Jacques Brel dans Le Plat Pays, et Ne me quitte pas.
Le Theremin est un instrument inventé en 1919, il est composé d'un boîtier et de 2 antennes. Sans toucher l'instrument, une main contrôle le volume du son et l'autre permet de varier la hauteur. Sa sonorité est proche de la voix humaine ou du violoncelle. On l'entend parfois dans de vieux films de science-fiction mais aussi dans des groupes tels que Muse, Radiohead...
Ici, il joue à 0mn45.
Le film Mars Attack est un hommage du réalisateur Tim Burton aux vieux films de science-fiction des années 50. Le compositeur Dany Elfman utilise le theremine associé aux chœurs (repérez aussi notre fameux début de Dies Irae par les cordes).
Le synthétiseur "grand public" apparaît dans les années 1960 suite aux travaux de Robert Moog. Le son est généré par un ou plusieurs oscillateurs (VCO) qui défissent la forme d'onde, la hauteur. Le son passe dans un filtre (VCF) qui agit sur son timbre, et il est modulé en amplitude par des réglages d'enveloppe (VCA) (ADSR : attaque, déclin, soutien, relâchement).
On trouve les premiers synthétiseurs dans les groupes de rock progressif : Pink Floyd, Genesis, mais aussi dans le jazz-rock et la musique électronique : Jean-Michel Jarre, Vangelis, Kraftwerk (précurseur de la techno). Ici des synthétiseurs modulaires tels qu'ils existaient avant Robert Moog).
Dans les années 1980, le synthétiseur devient numérique (en fait un ordinateur ultra-spécialisé et fiable). Sa mémoire lui permet de travailler à partir d'échantillons (sons réels enregistrés) ou samples (on parle d'un sampler ou échantillonneur). Ici, un exemple de synthétiseurs pouvant reproduire très fidèlement des instruments acoustiques. Remarquez les pieds qui jouent comme sur un orgue d'église ou un orgue Hammond.
Dans les années 2000, l'ordinateur devient instrument de musique. Il peut servir de synthétiseur, il peut les contrôler et apparaît souvent sur les scènes, au côté des tables de mixage et claviers. Tous les groupes de techno utilisent des séquences pré-enregistrées déclenchées en direct depuis l'ordinateur ou extraites de disques que l'on passe sur des platines (qui permettent aussi de faire du scratching). Des pads servent à déclencher des séquences ou des sons brefs.